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Féminin Féminine

  • Photo du rédacteur: Captain Emeline
    Captain Emeline
  • 3 juin 2020
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 juin 2020

Féminisme.

Le mot fait trembler encore. Comme s’il avait laissé dans son sillon une cicatrice indélébile.

« oui, mais pas extrémiste » « oui, mais pas violente » « oui, mais pas contre les hommes » « oui, mais pas vouloir être des hommes » « oui, mais pas vouloir être au-dessus des hommes »

Tel est son sillon.

Comme si les reproches du Féminisme avait déjà blessé quelqu’un. Comme s’ils avaient laissé un arrière-goût d'après-guerre. Comme si de violentes batailles, avec de nombreux morts dans chaque parti avait eu lieu. Comme si les femmes avaient pris des couteaux tranchants pour castrer les hommes. Comme si elles avaient assassiné les autorités pour prendre leur place.

NON.

Cela n’est pas arrivé. Alors que ce mot ne fasse pas tant de scandale. Les blessés et les victimes, on peut les compter quotidiennement par milliers à travers le monde. Et ce sont les femmes.

Féminisme n’a pas à être poli, discret, sage, humble, mesuré, nuancé, comme on le demande aux femmes.

Féminisme est une colère, un magma bouillonnant dans les entrailles qui explose par intermittence et se répand lentement sur la terre des anciens. Mais que personne ne se méprenne ! Les cendres laissées n’appartiennent pas à des hommes défunts, victimes de l’hystérie féminine collective, mais ce sont les cendres des idées et des autorités qui s’opposent au Féminisme.

La liberté, la justice, la France ne sont-elles pas féminines ? Ne sont-elles pas des femmes tendant un flambeau, une épée, une bannière ? Si vous voulez une réponse, voilà ce qu’est Féminisme. Voilà ce que son nom doit inspirer comme images. Cessez de trembler, portez un flambeau, une épée, une bannière avec ces mots qui anoblissent même la plus misérable des créatures :


« Je suis femme, donc je suis Féministe »


Pour ma part, j’ai tressé un collier de souvenirs, où chacun évoque une perle de sexisme envers moi. Une perle après l’autre, j’ai recréé ma parure teintée d’amertume. Oserai-je la porter dans les grands galas ? Et dans mon intimité ? Il me faudra l’ôter pour me mettre à nu et embrasser un inconnu… pourvu qu’une perle ne s’ajoute pas à ma collection, le collier serait trop lourd à porter et le fil pourrait céder.

Chaque femme porte cette parure comme elle porte sa beauté : on ne doit pas clamer haut et fort qu'on la porte et la supporte.

Demandez à mademoiselle, à madame, si elle n'a pas quelques perles pesant sur sa poitrine. Et mademoiselle, madame, répondez :


« Mes perles de souvenirs ont tressé une armure plus solide que tous les boucliers,

et j’arbore ma parure face au monde avec fierté. »


Texte inspiré d'une photo de Priscilla Duluc

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