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Etoiles sur asphalte

  • Photo du rédacteur: Captain Emeline
    Captain Emeline
  • 15 janv. 2020
  • 1 min de lecture

Mon champ n’a pas de fin,

Mon chant n’a pas de fin,

Mon vent n’a pas de fin,

Mon ventre n’a pas de faim ;


L’aire de jeu,

L’ère du jeu,

L’air du Je,

L’être de Je ;


Je jouais au milieu des débris sauvages,

La mélodie de mes rires s’entremêlait aux grincements rouillés,

Lors d’une chaude après-midi d’été balayée par une brise légère et odorante,

Un bouquet de mûres arrachées aux ronces se balançait dans mon estomac ;


L’espace s’étendait à mes pieds nus et tout était accessible,

Le temps se conjugait au présent et tout était possible,

Le mouvement était insaisissable, inaltérable, intarissable,

La profondeur de moi-même était immense et tout était comblé ;


Mon enfance était bariolée de couleurs imaginaires,

Le dégradé de gris qui m’entourait n’existait pas,

L’asphalte obscur clairsemé de déchets

était le ciel nocturne parsemé d’étoiles.


Texte inspiré d'une photo de Priscilla Duluc

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