Notre cerveau a besoin de repos !
- Captain Emeline
- 20 mai
- 2 min de lecture
Qui s’est déjà allongé pour regarder le plafond en silence et attendre que le temps passe ? J'ai tenté l'expérience et me suis volontairement tenue dans ce profond silence du corps et de l’esprit. Ma principale remarque est qu’il est difficile de faire taire ses pensées : “J’aurais dû dire ça.”, “Je ne dois pas oublier de faire ça”, “Est-ce que j’ai bien fait telle ou telle chose ?” C’est un dialogue constant avec moi-même. Pourquoi mon cerveau est-il si actif pendant mes temps de silence ?

Le silence nous fait du bien
J’ai interrogé les neurosciences : il existe un réseau de neurones dans le cerveau qui s’active bien plus quand on fait silence que lorsqu’on est sollicité. On l’appelle “le réseau en mode par défaut” et il se montre très utile, comme le souligne le neuroscientifique Menon lors d’une synthèse de la recherche de ces vingt dernières années sur le sujet*. Il explique que la principale mission de ce réseau est de construire notre récit de vie : consolider les souvenirs et imaginer les scénarios futurs, repenser aux autres et à ce qu’ils ont pu ressentir… Rester en silence sert donc à approfondir qui l’on est et à développer notre intelligence relationnelle.
Des maladies liées au surmenage
Il est reconnu que la privation de sommeil et de repos sont très délétères pour le cerveau. C’est pour cette raison que le surmenage amène tant de maladies et de problèmes de santé. Un réseau par défaut défaillant peut entraîner d’autres troubles graves : principalement la maladie d’Alzheimer, mais aussi la dépression, le stress post-traumatique, la schizophrénie, les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité ou encore l’autisme. Pour protéger son cerveau, faire silence semble essentiel. Quelques minutes par jour peuvent suffire à donner l’occasion à notre cerveau de se reposer pleinement.
Comment booster son “réseau cérébral par défaut” ?
Se reposer : le réseau par défaut est très actif au repos, et lorsqu’on commence à s’endormir ou que l’on est en sommeil léger, il atteint des pics d’activité
Pratiquer des techniques d’activation de conscience (sans forcément être guidé par quelqu’un) : ce sont des méditations validées par les études scientifiques qui permettent de se concentrer sur des pensées, des parties du corps ou des images mentales
Suivre une psychothérapie, notamment dans le cadre de stress post-traumatiques.
*Menon (2023). 20 Years of the Default Mode Network : A review and synthesis. Neuron, 111(16), p. 2469-2487

Article publié dans Croire et Vivre en Novembre 2024
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