Le mot de la psy : psychologie positive
- Captain Emeline
- 26 mars 2024
- 2 min de lecture

Alors que je flâne dans mon supermarché habituel, je tombe sur le magazine "psychologie positive". Je connais bien ce magazine et souris en repensant aux moments passés avec des amies à remplir les pages de questionnaires, les pieds dans le sable. J'ai maintenant cinq ans d'études de neuropsychologie dans mes bagages et mon regard a beaucoup changé. Pourtant, je ne peux m'empêcher de feuilleter ces pages avec un sourire bienveillant aux lèvres, le cœur léger. Et maintenant, en quoi ça raisonne dans mon cœur ?
La première idée qui me vient à l'esprit est que le monde se méprend sur le sens de "positive". Il ne s'agit pas d’optimisme. La psychologie positive est un courant théorique inauguré par les travaux de Martin E. P. Seligman dans un discours datant de 1999 aux Etats-unis. Il part du principe que le cerveau ne connaît pas la négation : lorsqu'on dit un mot - par exemple éléphant rose - une image mentale d'un éléphant rose apparaît brièvement dans notre esprit. C'est comme ça que le cerveau reconnaît un mot et comprend le sens de la phrase. Par conséquent, il faut dire des phrases dans un sens "positif", c'est-à-dire sans la négation "ne" et "pas", pour obtenir l'effet escompté. Dans l'exemple de l'éducation positive, il s'agit de dire à son enfant qui dessine sur les murs avec ses feutres : "On dessine sur une feuille !!!!" plutôt que "Ne dessine pas sur les murs !!!!". Le cerveau de l'enfant va visualiser une feuille au lieu du mur, et cela aura plus de chance de fonctionner, surtout si on présente des feuilles en même temps qu'on le dit.
La deuxième chose qui me vient à l'esprit c'est que ma propre méditation s'est bien nourrie de ce courant et j'en suis reconnaissante personnellement. J'ai savouré l'autosuggestion, une technique qui consiste à se répéter des paroles choisies pour qu'on les intègre profondément. Par exemple, lorsque je me dis à moi-même : "je suis calme" pour essayer de me calmer alors que je suis stressée, en cherchant cette petite parcelle de moi qui est vraiment calme. Ainsi le calme qui se cachait uniquement dans mes pieds va pouvoir se propager dans le reste de mon corps puis de mon esprit. Il faut toujours que les paroles soient un minimum vraies, que vous les croyiez vraiment dans une certaine mesure, ne serait-ce qu'à travers une seule expérience du passé ou une partie de l'expérience présente. Si je dis "je suis belle" devant mon visage rayé par mon oreiller qui se reflète dans le miroir de ma salle de bain… il risque de ne pas y avoir beaucoup de réaction de ma part si ce n’est un rire sarcastique. Le cerveau n'est pas dupe, mais on peut lui suggérer de regarder dans une direction ou dans une autre selon notre volonté.
Finalement, j'emporte le magazine dans mon caddie et me dis qu'un jour, il faudra que je partage ces idées avec les autres lecteurs de magazine. La Bible dirait : "Que celui qui entende comprenne" !
Publié en 2023 dans le magazine Aspir’à + Journal de ma vie intérieure
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