Comment le cerveau mémorise ?
- Captain Emeline
- 20 mai
- 2 min de lecture
Grâce à l’essor de l’imagerie cérébrale, on en sait beaucoup plus aujourd’hui sur la mystérieuse “boîte noire” qu’est le cerveau et sa merveilleuse façon de mémoriser des informations.
Les lieux de la mémoire
Deux zones cérébrales constituent des localisations clefs. Très connectées entre elles, elles participent au stockage et à la récupération des informations en mémoire :
les hippocampes : situées au centre de notre cerveau, ces deux petites trompes sont bien cachées, l’une à gauche et l’autre à droite ;
les lobes frontaux : ces grandes zones du cerveau se situent à l’avant, derrière notre front, l’une à gauche et l’autre à droite.

Un lobe frontal

Un hippocampe
Comment le cerveau enregistre et stocke l’information ?
Mémoriser réorganise le système de connexions entre les neurones, les synapses. C’est ce qu’on appelle la plasticité synaptique. Les réseaux de synapses créés forment ainsi nos souvenirs.
Nos réseaux synaptiques sont en constante réorganisation et peuvent facilement perdre les informations dans la masse de données à enregistrer. Pour garder une trace de notre souvenir, il faut le consolider et réactiver plusieurs fois notre réseau synaptique. La répétition est donc le moteur de la mémorisation.
Pour garder un souvenir sur du long terme, c’est la molécule phosphokinase zêta qui intervient. Elle favorise les mécanismes impliqués dans le stockage des souvenirs.
En vieillissant, la plasticité synaptique diminue et peut avoir des effets sur la mémoire, même lorsqu’il n’y a pas de lésions cérébrales : une personne âgée sans démence peut avoir tendance à oublier des noms, des mots peu courants, etc.
Quelques conseils pour mieux mémoriser :
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Le réseau synaptique du cerveau
Des cerveaux mieux équipés que d’autres ?
Les capacités de mémorisation sont différentes selon les gens à cause de deux facteurs :
la réserve cérébrale : un volume cérébral élevé et un nombre élevé de neurones ou de synapses sont associés à une survenue plus tardive de la démence et lorsqu’il y a lésion cérébrale, les symptômes sont moins sévères. Cette réserve cérébrale est influencée par la génétique et probablement par l’environnement.
la réserve cognitive : plus on stimule son cerveau, plus on a une bonne plasticité synaptique et de meilleures capacités de mémorisation. Ainsi, l’apparition de dégénérescences neurologiques et cognitives (les démences) serait plus tardive chez des personnes avec des interactions riches et un niveau d’éducation élevé. Si des paramètres génétiques sont probablement impliqués dans la constitution d’une réserve cognitive, on peut favoriser son amélioration par notre hygiène de vie intellectuelle et sociale. Voilà une bonne nouvelle !
Comment préserver sa réserve cognitive :
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Pour aller plus loin :
Article publié dans Croire et Vivre en janvier 2025
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