Mon bureau, trop carré, trop en biais

Assise à mon bureau,

Trop carré

Trop en biais

Austère

Qui recueille les mystères

Des gens différents

Des clients mécontents

Je songe à m’évader

Pour ne plus trimer

Au milieu des soucis

D’autrui qui m’ennuient.

Le soleil est au zénith

Il m’envoie un clin d’oeil scintillant

Il me nargue

De son sourire

Trop carré

Trop en biais.

L’appel de la plage

L’appel du large

L’appel du ciel d’azur…

Vient me chercher

Toi le nuage qui passe !

Ôte moi de ce joug

Que le travail m’impose

De ces gens qui m’indisposent

De ce bureau

Trop carré

Trop en biais

Aux murs délavés

D’avoir reçu tous les pleurs

Des riches attristés

Qui paient le prix fort

Pour recevoir du réconfort

D’une soigneuse d’âmes blême

Plus en peine encore.

Perchée au-dessus des problèmes

Sur toi le nuage qui ne fait que passer

Je serais la reine

De ce bureau

Trop carré

Trop en biais.